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par Denis Tiollier 21 juin, 2019

 

Quelques notions pour mieux comprendre le langage des experts.

R = Résistance thermique. Plus le chiffre est grand plus l’isolation est bonne et les pertes d’énergie faibles. Pour un mur la norme est de R = 3,75 minimum et pour une toiture R = 6 mini

U : déperdition en W/m²°C c’est l’inverse de R (U=1/R) , plus U est petit, meilleure est l’isolation.

R est utilisé pour les isolants des parois et le U pour les fenêtres ! Attention au piège

Toutes les déperditions sont chiffrées en Watt (W) et exprimées par m² de surface et par écart de °C entre la température intérieure et la température extérieure.

L’énergie finalement consommées est exprimée en KWh par an, celle qui est directement payé au distributeur d’énergie : électricité et gaz, pour le fuel il faut multiplier par 10 le nombre de litres pour retrouver les KWh.

Attention une partie de l’énergie consommée part en fumée et en pertes dans le réseau sauf pour le chauffage électrique individuelle qui a un rendement proche de 100% contre 70 à 80% pour les énergies fossiles (sauf installations très optimisées et récentes)

La réglementation a introduit les KWH EP comme Équivalent Pétrole qui ne s’applique que pour l’électricité en considérant les pertes du réseau électrique (coefficient 2,57) : un peu partial au temps de la production éolien, solaire et hydraulique. Mettre le pétrole en référence on aura tout vu !

Inertie thermique : la masse du bâtiment est capable d’accumuler de l’énergie et met « un certain temps » à se réchauffer ou se refroidir,

·      Plus le bâtiment est lourd (pierre/ béton) plus forte est l’inertie

·      Plus le bâtiment est léger (bois/ brique) plus faible est l’inertie.

·      L’inertie a des avantages et des inconvénients, tout dépend de ce que l’on cherche : une maison en pierre en Provence reste fraiche l’été et un chalet en bois à la montagne est facile à chauffer rapidement pendant un WE au ski !

Déphasage thermique : le temps nécessaire pour que le froid/la chaleur traverse une paroi.

·      Le déphasage est lié à l’inertie thermique, il sera important pour un mur épais en pierre et beaucoup plus faible pour une paroi en bois.

·      L’intérêt du déphasage est de lisser des écarts de température, en particulier les apports solaires : la chaleur du soleil du jour est restituée la nuit par exemple

Conception Bioclimatique : prendre en compte tous les paramètres naturels pour optimiser le confort et la consommation d’un bâtiment

·      La recherche de l’optimisation par rapport au soleil : faire entrer le soleil l’hiver pour réchauffer gratuitement les pièces à vivre et éviter l’entrée l’été : orientation Sud, grandes baies vitrées au Sud, « casquette » au niveau du toit pour éviter l’ensoleillement directe en été.

·      Se protéger du froid côté Nord : pas d’ouverture et pièces tampons (garages/ cellier)

·      Travailler la ventilation pour éviter de faire entrer de l’air froid : puits canadien et VMC double flux.

·      Concevoir une inertie et un déphasage optimum : choix des matériaux et dimensionnement des parois et isolations.

·      La recherche du confort est en cohérence parfaite avec la recherche des économies : cela vaut vraiment le « COUT », c’est-à-dire l’investissement de départ.

·      En plus la conception Bioclimatique est un must écologique avec un choix de matériaux durables et naturels…

La thermique est une science de l’ingénieur très codifiée et dans laquelle presque tout peut se calculer mais cela n’empêche pas le bon sens, la réflexion et les choix pertinents parfois à contre-courant…

Prenez de la hauteur par rapport aux normes et aux hyper spécialistes, il y a toujours une palette très large de solutions pour optimiser le confort et la consommation tout faisant mieux que le minimum imposé par la norme


par Denis Tiollier 21 juin, 2019

Comment améliorer le confort thermique en été et Comment en faire un atout pour des économies durables ?

 

Les réglementations thermiques successives ont permis d’améliorer les dépenses énergétiques et le confort en période froide mais la plupart du temps le confort en période de canicule n’est pas bien traité et nos bâtiments deviennent des fours très inconfortables.

Pourquoi cette situation ? Comment peut-on l’améliorer ? Comment en faire un atout dans notre stratégie d’économie durable ?

Essayons de bien comprendre : pourquoi un tel échauffement en été ?

3 facteurs se combinent pour chauffer nos bâtiments en été au-delà du raisonnable

·      Les apports solaires sont très importants, avec 1000W en crête et environ 700W de moyenne sur 10 heures, cela représente une quantité d’énergie importante : environ 7 KWh par m² au sol pour une belle journée d’été. Une partie de cette énergie est évacuée ( perte par rayonnement et convection avec l’air) mais une partie non négligeable est absorbée par les matériaux puis restituée à l’intérieur des bâtiments.

·      La ventilation (VMC ou naturelle) fait entrer de l’air chaud pendant la journée, une partie est compensée par la ventilation nocturne plus fraiche mais en moyenne cela contribue au réchauffement intérieur.

·      L’activité humaine apporte également de la chaleur : sans rien faire une personne représente environ 100W soit 2,4 KWh par jour, et toutes les activités viennent augmenter cette énergie.

En période d’hiver les apports solaires et les apports humains vont dans le bon sens en contribuant au réchauffement mais ce n’est pas le cas en été !

De plus l’isolation constitue un « frein » mais n’empêche pas la migration de l’énergie vers l’intérieur, et fonction du système et des matériaux cette isolation peut même restituer l’énergie pendant la nuit ce qui empêche tout refroidissement nocturne .

Tous les bâtiments ne souffrent pas de la même manière : le mas provençal a été bien conçu pour la fraicheur en été

·      Le premier point important est d’empêcher le soleil d’été d’entrer dans la maison : avec des auvents sur les ouvertures ou avec des persiennes ou volets bien fermés aux heures ensoleillées

·      Le second est l’épaisseur des murs en pierre (50/60 cm) qui permettent d’accumuler de la fraicheur (jour/ nuit) sur une période longue : j’ai pu calculé une période de 21 jours sur un exemple concret : la température interne est la moyenne des températures extérieures des 21 jours précédents

·      Le troisième est la gestion astucieuse de la ventilation : fermeture en journée et large aération naturelle la nuit et le matin

 

Comment peut-on améliorer cette situation de fait, regardons d’abord les solutions naturelles toutes issues d’une éco-conception

·      Un bâtiment bien isolé par l’extérieur constitue un atout en hiver comme en été : les matériaux plus lourds sont coté intérieur et améliore l’inertie du bâtiment.

·      La bonne conception solaire est essentielle : large ouverture du coté sud avec des auvents pour casser l’entré des rayons en été : on en profite l’hiver mais on s’en protège l’été, et des protection solaire adaptée du coté Est et Ouest. La végétation peut y contribuer aussi.

·      Une ventilation avec une VMC en extraction et un puit provençal qui permet de faire entrer de l’air tempéré en toute période.

·      Ces 3 principes permettent de régler la plus grosse partie du problème, mais malheureusement ces principes ne sont que très rarement mis en œuvre par les maitres d’œuvre

 

Au-delà de ces solutions naturelles et peu couteuses il ne reste plus qu’a penser à la climatisation, mais attention il y a de nombreux pièges.

·      La climatisation est la seule solution pour extraire la chaleur lorsqu’elle est rentrée

·      L’offre et les solutions sont nombreuses et la difficulté est de bien choisir et de bien l’installer.

·      Mettre un climatisation sans régler d’autres problèmes cela devient très couteux

·      La mise en place d’une climatisation doit s’inscrire dans une réflexion énergétique plus globale

Le confort thermique d’un bâtiment et les choix énergétiques peuvent être amélioré avec une approche globale. L’audit énergétique permet cette approche complète permettant de faire des choix cohérents  et des économies.


par Denis Tiollier 21 juin, 2019
Faire des économies d'énergie pour réduire les coûts et les émissions tout en améliorant également le confort
par Denis Tiollier 20 juin, 2019

Très souvent l’audit énergétique est présenté sous l’angle de l’obligation légale : « le diagnostic ou l’audit sont obligatoire avant le 31 décembre 2016 »

·      Ces obligations sont détaillées pour les immeubles, les maisons, les usines et bientôt le tertiaire.

·       L’audit ou le diagnostic sont vus comme des contraintes supplémentaires

·      Et donc beaucoup y vont à reculons, cela explique le taux important de non réalisation à la date butée.

Pour une fois oublions les contraintes et regardons l’avenir sous le bon côté !

·      Certes cette obligation n’est pas toujours suivie de sanction, ou par manque de contrôle elle tombe en désuétude : vous pouvez donc avoir de la chance !

·      Non, le moteur essentiel ne doit pas être l’obligation mais la recherche d’une opportunité d’un projet pertinent et rentable.

·      Dans mes contacts je rencontre beaucoup de cas ou des actions ont été faites, mais sans réflexion globale préalable et donc avec le regret de faire trop vite des choses non cohérentes.

·      L’audit permet cette vision globale et de remettre ensuite les actions dans cette cohérence avec l’avenir en ligne de mire.

·      Cette approche au-delà de la cohérence apporte aussi la garantie d’un investissement raisonné et rentable.

Comment cet audit énergétique permet-il cette mise en perspective ?

·      L’audit contrairement au diagnostic énergétique est une revue complète et dans le détail de l’état des lieux, des actions possibles, des couts et des gains accessibles et donc la constitution de scénarios pour une décision prenant en compte tous les aspects techniques, économiques et financiers

·      Cette revue à 360° de la question avec un œil neutre et des outils performants (simulation et mesure) permet de mettre sur la table les opportunités et questions à traiter.

·      L’audit ne remplace pas la libre décision des propriétaires mais l’aide considérablement.

·      Compte tenu des enjeux le cout de l’audit est finalement très faible et sera vite amorti par les bonnes décisions prises !

Avec la compétence d’E²O et celle de ses partenaires vous avez la garantie d’un projet partant sur une bonne base.

A bientôt pour faire ressortir d’autres enjeux de la rénovation énergétique


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